En préparation de projet

Le travail que j’effectue présentement à Blanca demande d’établir une communication avec les gens d’ici. Ne pas parler espagnol ne m’avantage pas. Malgré ceci, les gens sont d’une patience incroyable à mon égard et entrent dans la discussion que je propose en essayant de me faire comprendre ce qu’ils veulent dire. La première personne avec qui j’ai établi un contact qui se réitère, est Pepe, que j’ai croisé sur la «Plaza del 18 de Julio» et où je me suis rendue quelques fois pour dessiner. Il m’a expliqué comment les gens perçoivent le fait que la rue «Generalisimo Franco» soit vouée à être changée de nom, suite à une règle que veut appliquer l’état. Les opinions sont partagées à ce sujet. J’ai aussi connu Fabian et Valentina, qui m’ont accueillie dans leur atelier de couture pour réaliser les panneaux de toile qui flotteront sur le Rio Segura. D’origine roumaine, Florian est arrivé il y a une quinzaine d’années à Blanca. D’abord mercier, c’est-à-dire qui réalise divers travaux d’aiguille d’articles qui servent pour l’habillement et la parure, il a fait divers boulots avant de choisir de s’installer à Blanca. Sa compagne Valentina est alors venue l’y rejoindre il y a une dizaine d’années. Ils ont un fils de 17 ans. Je leur ai demandé comment la communauté de Blanca les avaient accueillis et tous les deux affirment qu’ils ont trouvé ici une place où ils se sentent chez eux. C’est plus qu’un coup de main que j’ai reçu de leur part (Florian, méticuleux, s’est affairé aux machines à coudre et au fer et en deux temps, trois mouvements, le boulot fut vite et magnifiquement fait) par une discussion détournée (Valentina comprend l’anglais, me répond en espagnol, et me précise ce que dit Florian en espagnol) c’est leur vrai perception de l’Espagne qu’ils ont pris le temps de m’expliquer. C’est donc en hommage à ces personnes que je mettrai à l’eau mardi à 17h local, les premiers mots sur le Rio Segura.

Samedi le 13 février dernier, à Murcia.
À 7h48, j’ai pris l’autobus Blanca-Murcia qui met 1h20 par trajet. J’y suis allée pour trouver du matériel et aussi pour me ravitailler en produits bio que je ne trouve pas à Blanca. J’avais noté sur internet toutes les quincailleries et magasins de chasse et pêche susceptibles de détenir une bobine à manivelle, soit de pêche, soit pour boyau d’arrosage, soit un treuil de remorquage.. J’ai marché plus de 10 km à Murcia pour trouver la manivelle en question. Une pas si bonne information m’a fait marcher jusqu’à un secteur hors la ville, où l’établissement en question était fermé ce jour-là. Un samedi, quelle folie! J’ai honte de dire que j’ai trouvé chez Leroy-Merlin, une sorte d’Ikea-Home-Depot français en périphérie de Murcia, mais du côté opposé de la ville. Bon, il fallait..
Puis je me suis chargée à bloc de mes achats bio avant de reprendre le bus de 20h pour Blanca.

Hier, j’ai peint les lettres du premier lemme de mon projet. Aujourd’hui, j’ai préparé la manivelle qui servira de treuil à l’installation. La mise-à-l’eau est pour bientôt.

Rue Generalisimo Franco

Rue Generalisimo Franco

monument à Franco

monument à Franco

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Travail de préparation