Mardi le 16 février 2016, les lettres étaient prêtes pour partir flotter sur la rivière Segura. À 17h (moins 5) a eu lieu la mise-à-l’eau.
Les 15 lettres du message: PALABRAS SEGURAS ont été peintes sur des panneaux de tissus reliés entre eux par deux cordes. La dernière lettre est reliée à une seule corde enroulée sur une bobine à manivelle attachée au pont. C’est le test.
Les premiers instants sont magnifiques, les lettres volent ! La pression sur les cordes devient très forte lorsque le courant de la rivière les entraîne dans sa dérive. Nous voulons laisser l’entraînement de l’eau faire voyager les lettres du message et qu’il apparaisse tel dans une parade. Mais le courant pousse le train de lettres vers la rive et le voyage se termine en petit naufrage, devant le musée de Blanca. Une des lettres s’est empêtrée dans un fil de nylon de pêcheur.
PALABRAS SEGURAS pourrait se traduire par: mots en sécurité ou mots confiés. Ici, il s’agit d’un appel. J’appelle les gens de la ville à me dire le prochain mot qui partira à la dérive, qu’ils me confient le prochain nom, le prochain sens, le prochain message auquel j’assurerai un voyage sur l’eau. J’espère avoir la chance d’obtenir ces mots-confidences en cadeau que je partagerai.
Un énorme merci à Elena Azzedin, Lucia Petrilli ainsi qu’à Arnas pour l’aide qu’ils m’ont apportée et à AADK-Centro Negra de Blanca, où le projet se déroulera jusqu’à la fin mars.
English below
Photos: Lucia Petrilli
On Tuesday, Feb. 16, the letters were ready to go floating on the Rio Segura.
The 15 letters composing the message: PALABRAS SEGURAS were painted on panels of fabric interconnected by two ropes each. The last letter was connected to a spool attached to the bridge. The test began.
The first moments are beautiful, the letters are flying ! The pressure on the strings becomes very strong when the current of the river draws the panels into his drift. We want to let the letters be transported by the water so that the message appears in a parade. But the current pushes the train of letters to the shore and the journey ends in small wreck, in front the museum of Blanca. One of the letters was entangled in a fishing nylon thread.
PALABRAS SEGURAS could mean: safe words or entrusted words. For here it is also a call. I call on the people of Blanca to tell me the next word that will be sent on to drift, so that they entrust me with the next name, the next direction, the next message that I’ll put on a trip on the water. I hope to have the chance to be given these gifts of confidences words to be shared.
A huge thank you to Elena Azzedin, Lucia Petrilli and to Arnas for the help they have given me and AADK-Centro Negra Blanca, where the project will run until the end of March 2016.