la plante en ville sont des promenades urbaines qui ont lieu depuis avril 2009. Elles ont consisté jusqu’à maintenant en 11 promenades vers différents quartiers de Montréal, avec une feuille géante coupée de l’Arbre du Voyageur, une plante tropicale. Chaque promenade part du logis où la plante pousse. Une des feuilles est coupée, puis transportée à l’extérieur, pour être disséminée vers différentes directions dans la ville. Chaque feuille est laissée sur place au bout du trajet choisi. La plante isolée et exclusive accède à l’environnement extérieur accessible et devient publique. Sur la plante, les tiges et feuilles sont reliées en éventail; les promenades sont des prolongations de ces axes.
La plante en ville – the plant-in-town – are urban walks that first started in April 2009. To date, they’ve consisted in 11 walks towards various districts of Montreal, with a giant leaf cut out of a Traveller’s Tree, an interior tropical plant. Each promenade leaves from where the plant grows. The cut out leaf is then transported to the outside, to be disseminated in different directions in the city. Each leaf is left in place at the end of the route. The isolated enclosed and exclusive plant accesses to the external environment and becomes public. On the plant, the stems and leaves are connected in a fan form shape; the walks are extensions of these axes.
L’Arbre du Voyageur est une plante originaire de Madagascar qui ressemble à un palmier. Adulte, son tronc peut mesurer dix mètres de hauteur. Il peut fleurir et produire de grandes fleurs blanches. Son nom vernaculaire vient du fait que l’eau conservée dans la gaine foliaire à la base des feuilles permettrait au voyageur de se désaltérer. Un coup de machette sur la base du tronc fait couler une sève dont le goût est proche de l’eau. Il fournit aussi une matière grasse comestible. La pollinisation est assurée par les chauves-souris et les lémuriens. Ses différentes parties servent de matériaux pour la construction de maisons traditionnelles. C’est un emblème de Madagascar, stylisé en logo par la compagnie aérienne nationale. Espèce endémique, c’est aussi la seule espèce du genre dans l’île. L’arbre du voyageur est aussi présent dans l’Île de la Réunion, à l’Île Maurice, sur l’archipel des Comores, en Guyane, en Guadeloupe, à la Martinique. Au Québec, on le retrouve parfois dans les appartements..
L’arbre du voyageur rêve de voyages
Lorsque les plus vieilles feuilles s’affaissent, elles sont coupées pour permettre à la plante de se régénérer. Ces amputations correspondent à l’apparition d’une nouvelle feuille qui sort du cœur de la plante. Auparavant, je découpais en morceau la vieille feuille encore verte et vivante, coupée au bas de sa tige, et je la mettais dans un sac plastique que je jetais aux poubelles. Mais j’ai voulu qu’elle ait accès à l’existence hors mes murs, même pour un court moment. C’est comme ça que sont nés ces voyages. Les amputations de l’Arbre du voyageur voyagent.
Exposer la feuille à l’environnement extérieur du Québec, est un sacrifice au végétal tropical. Plante déplacée.
Pour l’histoire de chaque promenade, cliquez sur les images :
photos: lpev 1, 3 et 4: Brigitte Schuster, lpev 2: Adelaïd Simon, lpev 5: Damaris Baker, lpev 7: Karine Bouchard, lpev 8: André Deniger, lpev 11: Alain Richard

avril 2009

mai 2010

sept. 2010

mai 2011

juillet 2012

mai 2013

nov. 2013

26 mars 2014

25 avril 2014

12 août 2015

26 août 2017

29 septembre 2021

