Lecture – rencontre, en marchant, de mains en mains
Je ne me souviens plus où j’ai trouvé ce petit flyer:
Et cette proposition :
On a tous ressenti un jour le plaisir que procure un sourire échangé spontanément avec une étrangère ou un étranger croisé.e sur la rue. Ce petit geste furtif bien simple suffit à créer un moment de connivence et ensoleiller le reste de notre balade. Les échanges et contacts humains sont, entre nous, dans nos quartiers, dans notre ville, trop souvent absents. Je crois que le carburant essentiel pour la planète est la chaleur humaine.
Pourquoi pas aujourd’hui faire quelque chose de différent : écrivez un message à vos concitoyens, que vous glisserez par suite dans un petit contenant. Un mot gentil, une réflexion, une phrase d’espoir, destinés à embellir le quotidien de quelqu’un.e, à établir un contact, créer un lien. Un échange d’humain à humain pour souligner la présence de l’autre et signifier la vôtre de l’autre côté de ce petit mot.
Distribuez par la suite vos messages (mis en boites, dans des pochettes, enveloppes, rouleaux, accrochés à des ballons) ou en les remettant en main propre à des gens que vous croisez sur votre chemin ou encore en les déposant dans un endroit public comme une banquette d’autobus, une tablette d’épicerie, boite aux lettres, bancs de parcs, salle d’attente, trottoirs, etc…
Alors j’ai créé ce petit livre (en deux exemplaires) que j’ai apporté au Carré-Saint-Louis et déposé sur une banquette. Voici ce qu’il disait :
Mini livre de rue
Ouvrez-moi, une page à la fois.
*
Bonjour!
Merci de m’avoir ramassé!
Voici un sourire pour vous remercier: :)
C’est une belle journée pour faire des rencontres !
Je suis content que ce soit vous qui m’ayez cueilli. Et qui me lisiez.
Je peux vous accompagner dans votre balade pour quelques pas?
Je trouve qu’ainsi, déposé au hasard, est une bonne façon pour moi d’être lu par des personnes que je n’aurais pas l’occasion de rencontrer autrement.
Un jour j’ai été donné et j’ai trouvé ça bon. Je préférais être offert plutôt qu’échangé ou acheté ou vendu. Un cadeau ne se mérite pas, ne demande pas d’effort. C’est seulement lorsqu’on le reçoit que l’on comprend sa valeur et le privilège de l’avoir reçu.
Mais je ne veux pas vous importuner. Merci de m’avoir porté quelques pas plus loin.
Vous pouvez me déposer à un endroit sec où d’autres gens pourront me trouver.
Tient, vous pouvez me poser là, tout près peut-être?
Peut-être que je réussirai aujourd’hui à faire le tour de ce parc !
Je suis touché par notre rencontre et je vous souhaite une magnifique journée!
*
Handrône
2015